Ballon intragastrique

Ces examens sont réalisés sur la clinique de la Sauvegarde par le Dr GUILLAUD et le Dr QUENCEZ.
Cette procédure constitue un starter permettant une meilleure adhésion à un programme de rééducation diététique qui demeure indispensable et garant d’une perte de poids durable, évaluée entre 10 et 20 kg.Les modalités de la prise en charge endoscopique de l’obésité a été validée par l’HAS (Pose et ablation de ballon intragastrique 01/01/2010 HAS)
1 - Ses principes sont les suivants :
– La prise en charge des patients en vue de la pose d’un ballon est globale et réalisée au sein de l’équipe pluridisciplinaire, en liaison avec le médecin traitant. Elle associe au minimum un gastroentérologue expérimenté, d’un anesthésiste réanimateur, un médecin spécialiste de l’obésité (nutritionniste, endocrinologue ou interniste) ou une diététicienne. Elle peut être complétée par un psychiatre ou un psychologue ;
– Le patient est informé sur les avantages et les inconvénients du ballon (dont le taux d’échec de 30 % et les rares complications), l’obligation de retirer le ballon au bout de 6 mois, la nécessité d’une prise en charge pluridisciplinaire et d’un suivi à long terme. Une contraception doit être conseillée aux patientes ;
– La décision de pose de ballon doit être prise après discussion et concertation de l’équipe pluridisciplinaire ;
– Avant la procédure, il est recommandé de rechercher systématiquement une grossesse chez les femmes en période d’activité génitale, en réalisant un dosage de b-HCG plasmatique.
– Les dossiers de nos patients sont présentés et discutés au sein du CSO (Centre Spécialisé de l'Obésité Lyon Sauvegarde)
2 - Réalisation de la pose d’un ballon intragastrique :
– La pose de ballon est réalisée en ambulatoire ou lors d’une courte hospitalisation dans le service de Médecine de la Sauvegarde en l’absence de comorbidités nécessitant une surveillance post anesthésique ;
– Cet examen est réalisé à jeun de 4h au minimum : pas manger, pas boire et pas fumer ;
– Sous anesthésie générale généralement sans intubation trachéale ;
– Sous contrôle vidéo-endoscopique ;
– Au bloc endoscopie, avec matériel de monitoring des fonctions vitales et respirateur.
Vous pouvez consulter une vidéo didactique ici.
3 - Surveillance après la procédure :
– Des conseils de réalimentation progressive et adaptés au patient sont délivrés avant de commencer la prise en charge diététique proprement dite ;
– Il est indispensable de prendre des inibiteurs de la pompe à protons (afin de diminuer la secréation acide de l’estomac pendant la durée totale de maintien du ballon intra gastrique soit 6 mois. Durant les premiers jours des antiémétiques, des antispasmodiques et/ou des antalgiques sont prescrits à la demande. Ce traitement permettra d’éviter les nausées et crampes abdominales qui durent de 3 à 7 jours ;
– Un ionogramme sanguin et une créatininémie sont conseillés vers le 3ème jour en cas de vomissements ;
– Une consultation avec un membre de l’équipe pluridisciplinaire est recommandée toutes les 4 à 6 semaines ;
– Le patient sur les signes d’alarme de complications intolérance gastrique et risque de migration à l’origine d’une occlusion), les modalités du suivi, la prise en charge diététique et comportementale dans le cadre d’un programme d’éducation thérapeutique.
4 - Extraction du ballon intragastrique :
– Celle-ci se réalise par la bouche et impose une nouvelle et courte anesthésie plus profonde avec intubation intratrachéale, pour préserver les voies aériennes ;
– Elle se déroule en ambulatoire et permet une sortie rapide après passage du gastroentérologue et de l’anesthésiste.
Un suivi diététique reste primordial pour pérenniser l’amaigrissement afin d’éviter une reprise pondérale.
– Elle se déroule en ambulatoire et permet une sortie rapide après passage du gastroentérologue et de l’anesthésiste.
Un suivi diététique reste primordial pour pérenniser l’amaigrissement afin d’éviter une reprise pondérale.
Référence : Tolerance and efficacy of an air-filled balloon in non-morbidly obese patients: results of a prospective multicenter study. Mion F, Gincul R, Roman S, Beorchia S, Hedelius F, Claudel N, Bory RM, Malvoisin E, Trepo F, Napoleon B. Obes Surg 2007;17: 764 9.