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Endoscopies biliaires et pancréatiques – CPRE

Les voies biliaires et pancréatiques permettent le drainage de la bile produite par le foie et du suc pancréatique vers l’intestin pour assurer la digestion des aliments. Leur évacuation se fait au travers d’un orifice commun appelé « papille », dans la première portion de l’intestin grêle, le duodénum, juste après l‘estomac. La papille est siège d’un sphincter musculaire entourant l’extrémité des canaux biliaires et pancréatiques, le sphincter d’Oddi.
Le cathétérisme bilio-pancréatique est une technique radio-endoscopique qui se pratique par un gastro-entérologue formé spécifiquement permettant l’exploration des canaux biliaires et pancréatiques et le traitement de certaines de leurs pathologies.

Pourquoi faire un cathétérisme ?

L’obstruction des canaux biliaires peut se compliquer de douleurs, d’ictère (jaunisse) et/ou infection des voies biliaires (angiocholite). L’obstruction du canal pancréatique peut engendrer des douleurs et/ou une inflammation du pancréas (pancréatique).

Les principales indications des cathétérismes biliaires sont :

  • l’extraction de calculs (lithiases) biliaires,
  • la mise en place de prothèse(s) pour drainer la bile lorsqu’il existe une sténose tumorale liée aux cancers des voies biliaires et du pancréas,
  • la mise en place de prothèse(s) pour drainer la bile lorsqu’il existe une sténose bénigne liée au séquelles des chirurgies bilio-pancréatiques, à une pancréatite chronique ou maladie inflammatoire des voies biliaires,
  • l’exploration des canaux biliaires et la réalisation de prélèvements en cas de sténoses indéterminées des voies biliaires.

Les principales indications du cathétérisme pancréatique sont :

  • l’extraction de lithiase pancréatique,
  • la mise en place de prothèse pour drainer le canal pancréatique lorsqu’il existe une sténose bénigne notamment liée à une pancréatite chronique.

Centre Hépato-gastroentérologie
Lyon Sauvegarde

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25 avenue des sources
69009 Lyon

04 72 52 28 32

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Quelle préparation pour un cathétérisme ?

Il est indispensable d’être à jeun, sans manger ni fumer depuis 6h. Les boissons claires sont autorisées jusqu’à deux heures avant l’examen.

Une consultation anesthésique est à réaliser au moins 48h avant l’examen. Lors de cette consultation le patient doit apporter sa dernière ordonnance de traitement et les examens récents, notamment cardio-respiratoires dont il a pu bénéficier.

L’arrêt des médicaments fluidifiant le sang (anticoagulants) est parfois nécessaire. La conduite à tenir vis à vis des traitements est donnée lors de la consultation anesthésique.

En cas d’allergie au produit de contraste iodé, une préparation médicamenteuse pourra être proposée.

Comment se déroule un cathétérisme ?

L’examen se déroule au bloc opératoire d’endoscopie sous un amplificateur de brillance (appareil permettant de faire des images radiographiques par rayon X) lors d’une anesthésie générale avec intubation de la trachée, permettant une anesthésie générale profonde et de protéger les voies aériennes d’une inhalation.

L’examen utilise un duodenoscope, tube flexible muni d’une caméra miniaturisée à son extrémité et permettant une vision latérale. Il est introduit par la bouche et poussé jusque dans le duodénum, en regard de la papille.

Un cathéter est alors inséré, au travers de l’orifice papillaire, au sein des voies biliaires ou du canal pancréatique, sous contrôle de l’endoscopie et de radiographie.
Le cathétérisme endoscopique permet d’injecter un produit de contraste radio-opaque et d’étudier les voies biliaires (canal cholédoque et hépatique, vésicule et voies biliaires intra hépatiques) ou le canal de Wirsung et ses collatérales. Le premier temps de l’examen est donc diagnostique par la réalisation de radiographies.

L’endoscopiste pourra ensuite sectionner le sphincter d’Oddi à l’aide d’un bistouri électrique (sphinctérotomie).

En cas de lithiase, les calculs seront enlevés avec un panier (dormia) ou un ballonnet d’extraction, en utilisant parfois une fragmentation préalable.

En cas de sténose, des prélèvements à l’aide d’une pince à biopsie ou d’une brosse peuvent être réalisés. Dans des situations plus rares de diagnostic difficile, un cathéter porteur d’une caméra miniaturisée peut être introduit au sein même des canaux biliaires ou pancréatiques (cholangioscopie, wirsungoscopie).
Une prothèse définitive ou temporaire (stent plastique ou métallique auto-expansible) pourra être mise en place à cheval sur la sténose permettant à la bile ou au suc pancréatique de s’évacuer. Une dilatation est parfois nécessaire préalablement et se pratique en gonflant un ballonnet au niveau de la sténose.

L’endoscope est désinfecté entre chaque patient suivant la réglementation en vigueur. Le petit matériel (cathéter, fil, ballon, panier…) à usage unique est jeté après chaque examen.

Cet examen se déroule habituellement en hospitalisation avec une nuit de surveillance après l’examen. En l’absence de complication immédiate, une réalimentation légère est possible le soir même.

Quelles sont les complications ?

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétences et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.

Les complications du cathétérisme les plus fréquentes sont :

  • une inflammation aiguë du pancréas (pancréatite)
  • une perforation duodénale
  • une hémorragie digestive
  • une infection des voies biliaires

Elles se révèlent le plus souvent dans les suites immédiates de l’endoscopie et se manifestent par des douleurs, de la fièvre, des frissons. La survenue de ces complications nécessite habituellement une prolongation de l’hospitalisation et peut rendre une chirurgie nécessaire. L’hémorragie digestive peut survenir immédiatement ou dans les jours suivants l’examen et se manifester par des vomissements de sang ou des selles noires. Elle peut nécessiter la réalisation d’une nouvelle endoscopie et conduire à une transfusion.

Au moindre doute, le patient doit contacter son gastro-entérologue, son médecin traitant, ou se présenter aux service d’accueil des urgences.

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