Echoendoscopie

L’écho-endoscopie consiste en l’analyse échographique (image par ultrasons) des parois digestives et des organes de voisinage, à l’aide d’un endoscope porteur d’une sonde d’échographie miniaturisée.

La proximité de la sonde d’échographie par rapport aux structures anatomiques d’intérêt permet l’obtention d’images très précises dont la résolution spatiale dépasse celle du scanner et l’IRM. L’autre intérêt de la technique réside dans la possibilité de réaliser une ponction-biopsie à l’aiguille, pour des lésions se situant dans des zones peu ou pas accessibles à une biopsie par voie radiologique ou chirurgicale.

Pourquoi faire une écho-endoscopie ?

Les principales indications sont :

  • la caractérisation des lésions pancréatiques, solides ou kystiques,
  • la recherche de cause de pancréatite aiguë ou chronique,
  • la recherche d’obstacle sur les voies biliaires (calcul, microlithiases ou tumeur),
  • le diagnostic et le bilan d’extension local des cancers du tube digestif, des cancer des voies biliaires et du pancréas,
  • la caractérisation des lésions sous muqueuses (tumeurs se situant dans l’épaisseur des parois digestives),
  • la biopsie de ganglions médiastinaux ou abdominaux profonds,
  • le bilan de l’incontinence anale et de l’endométriose.

Centre Hépato-gastroentérologie
Lyon Sauvegarde

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Quelle préparation pour une écho-endoscopie ?

S’il s’agit d’une écho endoscopie haute, il est indispensable d’être à jeun, sans manger ni fumer depuis 6h. Les boissons claires sont autorisées jusqu’à deux heures avant l’examen.

Une consultation anesthésique est à réaliser au moins 48h avant l’examen. Lors de cette consultation le patient doit apporter sa dernière ordonnance de traitement et les examens récents, notamment cardio-respiratoires dont il a pu bénéficier.

L’arrêt des médicaments fluidifiant le sang (anticoagulants) est parfois nécessaire. La conduite à tenir vis à vis des traitements est donnée lors de la consultation anesthésique.

S’il s’agit d’une écho endoscopie basse (ano-rectale), il est nécessaire de faire un lavement évacuateur avant l’examen, sans nécessité d’être à jeun (sauf si une anesthésie générale est prévue).

Comment se déroule l’examen ?

L’examen utilise un appareil souple appelé échoendoscope qui associe une vision échographique et endoscopique.

Deux modalités sont proposées en fonction de la zone explorée :

Une anesthésie générale légère (sédation) pour la sphère haute (échoendoscopie oesophagienne, gastrique, duodénale et bilio-pancréatique)

L’appareil est introduit par la bouche.

Avant le début de l’examen, le patient est tourné sur le côté gauche et des éléments de surveillance sont disposés afin d’enregistrer les constantes : tensiomètre, saturomètre (pince au bout du doigt pour évaluer le pouls et la saturation en oxygène). Un cathéter veineux sera installé permettant l’injection des produits d’anesthésie.

La durée de l’examen varie entre 15 et 30 minutes.

Cet examen se déroule habituellement en ambulatoire. Une anesthésie générale nécessitera que le patient reste en surveillance environ 1 à 2 heures à la clinique après le geste et qu’il soit raccompagné à domicile. Il est formellement interdit de quitter seul la clinique ou de conduire après une anesthésie générale.

Pas d’anesthésie pour la sphère basse

L’appareil est introduit par l’anus et le rectum (échoendoscopie ano-rectale).
Avant le début de l’examen, le patient est tourné sur le côté gauche. L’examen dure environ 10 minutes. Le patient peut quitter la clinique par ses propres moyens immédiatement après l’examen.

L’endoscope est désinfecté entre chaque patient suivant la réglementation en vigueur. Le petit matériel (pinces à biopsies, matériel pour retrait des polypes…) à usage unique est jeté après chaque examen.

Quelles complications peuvent survenir ?

Tout acte médical, même conduit dans les conditions de compétences et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, expose à un risque de complication.

Les complications sont exceptionnelles pour l’échoendoscopie. Il peut s’agir de perforation, souvent favorisée par le terrain et la présence d’une tumeur sous-jacente.
En cas de ponction, de rares cas d’infection ou d’hémorragie ont été rapportés.

Les ponctions du pancréas peuvent se compliquer d’une pancréatite (inflammation du pancréas).
Elles peuvent apparaître immédiatement ou à distance (quelques heures plus tard) et se traduire par des douleurs abdominales ou thoraciques, de la fièvre et/ou des frissons.
Elles imposent un traitement adapté, mais peuvent conduire à une hospitalisation, une transfusion voire une intervention chirurgicale.

Au moindre doute, le patient doit contacter son gastro-entérologue, son médecin traitant, ou se présenter aux service d’accueil des urgences.

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